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janvier 2021
Depuis ses débuts en 2012, le projet Geotrek s’est construit sur la base de différents logiciels libres, y a contribué avec le développement de plusieurs extensions aux librairies utilisées et a été publié en tant que logiciel libre lui-même.
Cette démarche a été animée, encouragée et valorisée autour d’une communauté désormais composée de plus de 100 structures utilisant et contribuant à l’outil, par le biais d’articles, de présentations, de conférences ou encore des rencontres Geotrek annuelles.
Fin 2020, plusieurs relais de cette démarche ont eu lieu :
La mission APIE (Appui au patrimoine immatériel de l’État, rattachée à la Direction des affaires juridiques du ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance) citait Geotrek en exemple de partage des innovations au sein du secteur public, fin novembre 2020, dans le cadre du mois de l’innovation publique
Extraits du rapport :
En 2011, les parcs nationaux des Ecrins et du Mercantour se sont associés pour développer une application web de gestion et de valorisation de leurs sentiers avec un budget de 70000€. Ils ont retenu des technologies libres et une approche générique pour réaliser un outil qui pourrait servir à d’autres structures, et choisi de publier l’application sous licence libre pour en faciliter la réutilisation. Avec le prestataire, ils ont aussi pris soin de la documenter et de communiquer sur celle-ci sous le nom de Geotrek pour la faire connaître et la partager.
Huit ans après sa première version, l’application est utilisée par plus d’une centaine de structures en France et commence à être déployée à l’étranger. Au-delà du partage de l’outil Geotrek, ce projet a permis de fédérer des projets de différents territoires et de grouper des financements, pour mieux gérer et valoriser leurs territoire, leurs randonnées et leur patrimoine, et de mieux partager et diffuser ces données à différents niveaux (portails touristiques locaux, systèmes d’information touristique régionaux, OSM, IGN, data.gouv.fr).
Un vecteur puissant de mutualisation
Des structures comme des parcs nationaux et régionaux, des départements, des communautés de communes, des comités du tourisme et de la randonnée ont ainsi déployé Geotrek, facilité par le besoin commun, la généricité et l’absence de licences payantes. Ils ont bénéficié du travail de conception et des développements initiaux sans les repayer et ont ainsi pu concentrer leurs ressources sur le développement de nouvelles fonctionnalités et modules, bénéficiant à leur tour au collectif.
Aujourd’hui, plus de 100 structures utilisent cet outil dont le coût total est estimé à environ de 1,5M€. Au-delà du coût mutualisé de l’outil, il y a aussi de nombreux gains et économies indirects (partage de ressources techniques, de méthodologie, projets communs, partage d’expérience, offres de service au territoires que l’on aurait pu réaliser chacun de notre côté, partage et ouverture des données, etc.).
Les évolutions de Géotrek reposent sur des financements de multiples parcs nationaux, avec une coordination technique organisée en groupes de travail, ainsi qu’un comité de pilotage pour la dynamique générale du projet. Un groupement de commande a aussi été mis en place pour mutualiser le financement de certains développements communs.
Une participation nécessaire à la communauté de développeurs
Recourir à des outils libres nécessite de trouver une gouvernance adaptée et d’identifier la communauté propre à maintenir la dynamique de l’outil dans le temps. Pour réussir, il est essentiel qu’un écosystème complet se mette en place autour de l’outil (sociétés de services, communauté d’utilisateur). C’est pourquoi la mission propose de mettre en place un programme permettant d’accompagner l’émergence de ces écosystèmes au sein de l’État.
S’agissant de Geotrek, le Parc national des Ecrins anime cette communauté des utilisateurs qui se réunit chaque année pour faire avancer le projet de manière cohérente et collective. Néanmoins, l’animation du projet concentrée sur le Parc national des Ecrins comporte des risques. S’il existe un fort intérêt des utilisateurs pour cette démarche de partage et d’ouverture de l’outil, il y a un faible investissement humain des différents utilisateurs au-delà des développements qu’ils financent. La pérennisation des ressources pour assurer l’animation du projet et sa maintenance technique constitue un enjeu essentiel.